19 novembre 2024
Nouvel aménagement pour les étudiantes et étudiants du baccalauréat en design graphique
30 novembre 2016
Article paru dans Québec Science le 24 novembre 2016 par Mélissa Guillemette
Bing Crosby joue en boucle dans les centres commerciaux; le papier d’emballage est placé en évidence à la pharmacie; les suggestions de cadeaux originaux abondent dans les médias. Aucun doute : les fêtes approchent.
Québec Science en a profité pour discuter avec Claudia Déméné, professeure à l’École de design de l’Université Laval, qui s’intéresse aux habitudes de consommation des Québécois et aux solutions concrètes pour les faire évoluer. Elle nous invite d’ailleurs à nous interroger sur la pertinence de chaque achat, d’ici le 25 décembre. Et pour le reste de l’année aussi !
Dès l’arrivée massive des objets jetables, dans les années 1960, les hippies ont dénoncé cette nouvelle société de consommation. Manifestement, leur message n’a pas été entendu. Pourquoi ?
Les hippies n’étaient peut-être pas la meilleure communauté pour porter ce message, car on les stigmatisait beaucoup au sujet de leur style de vie, en rupture avec celui de leurs aînés. Mais ils n’ont pas été les seuls à dénoncer ce nouveau phénomène. Plusieurs rapports scientifiques ont également tiré la sonnette d’alarme, à l’époque. Finalement, le message des hippies a quand même atteint plus de personnes que celui des scientifiques.
Sommes-nous en voie de revenir à cette époque où les produits duraient plus longtemps et étaient usés jusqu’à la corde avant d’être jetés ?
Aucune étude n’a prouvé que les produits étaient réellement plus durables autrefois. Leur fonctionnement était certainement plus simple, et peut-être qu’on les gardait plus longtemps non pas par choix, mais parce qu’il y avait très peu d’offre et que les biens étaient plus chers.
Je pense néanmoins que la société est sur la bonne voie. Je participe au Baromètre de la consommation responsable [mené chaque année par l’Observatoire de la consommation responsable de l’École des sciences de la gestion de l’Université du Québec à Montréal] et on constate que les Québécois ont de plus en plus envie de consommer de façon réfléchie. L’alimentation est le secteur où ce désir se manifeste le plus; il y a un engouement pour les produits locaux, biologiques et éthiques.
[…]Lire l’article complet : Du jetable au fait maison: entrevue avec une professeure de design